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Les vendanges d’antan
Dis-moi où sont passés les joyeux vendangeurs
Qui venaient autrefois au début de l’automne ?
Les coupeuses, porteurs, quicheurs et charrieurs
Qui rentraient le raisin et remplissaient la tonne ?
On recrutait des bras jeunes, vaillants et forts,
Les gavachs descendaient de la proche montagne
Chercher leur gagne-pain en joignant leurs efforts
Et remontaient parfois avec une compagne.
J’en connais qui, ainsi, ont rencontré l’amour
Ils ont laissé la ferme pour travailler la vigne,
Abandonné les vieux châtaigniers pour toujours,
Voulant voir dans le lieu de leur rencontre, un signe.
L’ambiance était gaie malgré le travail dur
Caponades, chansons émaillaient les journées
On s’amusait tout en cueillant le raisin mûr
Et même les soirées étaient très animées.
Les chariots, les chevaux, les gens jeunes et vieux
Tout le village était en grande effervescence
Et pendant un long mois, on suivait la cadence
Que donnait le labeur des travailleurs heureux.
De nos jours, ce n’est plus la belle animation.
On ne voit même plus le ballet des machines
Qui sillonnent la nuit sans joie et sans passion.
Le vendangeur est seul à arpenter ses vignes.
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